Histoire de la théorie de l'Endobiogénie
Extrait
tiré de l'ouvrage "La théorie de l'Endobiogénie
- Volume 1 : approche conceptuelle des systèmes globaux
et leurs modélisations biologiques pour la médecine
clinique" - par Kamyar M. Hedayat et Jean-Claude Lapraz,
Editions Lavoiser, février 2021.
La théorie de l'endobiogénie a été
élaborée par le docteur Christian Duraffourd (1943-2017),
et s'est développée au cours des quarante dernières
années grâce aux efforts accomplis sans subventions
privées ou gouvernementales par deux générations
de médecins. La croissance de l'endobiogénie peut
être divisée en 6 phases distinctes, décrites
ci-dessous.
Phase 1, avant 1970 : perte et reprise de la phytothérapie
médicale
La France depuis le début jusqu'au milieu du XXe siècle
voit se développer le triomphe de la pensée pasteurienne
: un traitement chimique unique pour une cause unique d'un trouble
unique. Avec la montée du "pharmaceutisme" et
la standardisation des soins médicaux, la grande tradition
française d'utilisation des plantes médicinales
par les médecins a été efficacement éliminée.
Dans les années 1950, le docteur Jean Valnet, chirurgien
militaire, est amené à utiliser plantes médicinales
et aromathérapie à des fins médicales au
cours de sa carrière pendant la guerre d'Indochine. Avec
la publication de divers ouvrages et articles entre 1964 et 1971,
le docteur Valnet réveille un intérêt pour
le rôle des plantes médicinales en médecine
[81, 82].
[81] Lapraz JC, Clermont Tonnerre ML. : "La médecine
personnalisée : retrouver et garder la santé. Paris,
Editions Odile Jacob, 2021
[82] Valnet J, Duraffourd C, Lapraz JC : "Une médecine
nouvelle, phytothérapie et aromathérapie : Comment
guérir les maladies infectieuses par les plantes"
(Collections Médedines du terrain), Paris, Presses de la
Renaissance, 1978.
Phase 2, les années 1970 : l'âge de la phytothérapie
clinique empirique
La phytothérapie clinique est l'utilisation des plantes
médicinales basée sur l'évaluation systématique
de leur usage traditionnel, des observations empiriques in vitro
et in vivo et sur l'évaluation clinique de leurs actions
thérapeutiques. A l'aube de la décennie, deux événements
importants se produisent :
- d'un côté, deux jeunes médecins, Jean-Claude
Lapraz et Christian Duraffourd, se trouvent confrontés
dans leur pratique quotidienne aux limites d'une approche exclusivement
fondée sur les données scientifiques de l'époque
[81],
- d'un autre côté, en 1971, le docteur Valnet, avec
Paul Duraffourd, pharmacien et père de Christian Duraffourd,
fonde l'Association d'études et de recherche en aromathérapie
et phytothérapie, renommée en 1975 Société
française de phytothérapie et d'aromathérapie
(SFPA), association qui a pour but d'informer les médecins
sur le rôle que les plantes médicinales pourraient
jouer en médecine.
Les docteurs Duraffourd et Lapraz commencent alors à travailler
avec le docteur Valnet et Paul Duraffourd. Pour les deux jeunes
médecins, c'est le début d'une collaboration de
plus de quarante années d'enseignement et d'écriture
[82]. La structuration de la phytothérapie clinique et
de l'aromathérapie médicale est définie avec
précision, avec des règles claires
sur l'utilisation des voies d'administration internes et externes,
et notamment dans le cadre de conférences données
lors d'un congrès international organisé en 1978
avec la Faculté de médecine de Tours. Ces données
nouvelles attirent l'attention des commissions ministérielles
françaises auxquelles les deux médecins ont participé.
Dans le même temps, ils mènent des études
expérimentales sur les effets thérapeutiques actifs
des plantes médicinales sur la base des principes de la
pharmacologie moderne. Ils en identifient les divers niveaux d'action
et de nouvelles modalités d'application, ainsi que de nouvelles
propriétés thérapeutiques.
Cette dernière recherche aura un impact considérable
sur l'avenir de l'endobiogénie.
Entre 1973 et 1980, le groupe standardise les méthodes
et l'interprétation de l'aromatogramme, à la manière
d'un antibiogramme. Il s'agit d'évaluer la "force"
et la spécificité d'huiles essentielles prises isolément
pour lutter contre des germes prélevés chez leurs
patients lors d'états infectieux et mis en culture, l'objectif
étant d'utiliser plus précisément les huiles
essentielle en comparant leur activité à celle des
antibiotiques. Les résultats cliniques obtenus sont impressionnants
et convaincants. Cependant, les calculs de la pharmacocinétique
et de la concentration tissulaire en huiles essentielles prêtent
à confusion et montrent que les effets anti-infectieux
ne peuvent pas être expliqués par des mécanismes
d'activité comparables à ceux qui régissent
les antibiotiques. La très faible concentration en principes
actifs contenus dans les préparations d'huiles essentielles
absorbées par les patients ne peut pas expliquer les résultats
positifs observés. Les deux médecins font alors
l'hypothèse que des mécanismes autres que ceux impliqués
dans l'activité anti-infectieuse des antibiotiques doivent
être en jeu. Ces mécanismes, pensent-ils, doivent
nécessairement impliquer l'importance capitale de la réactivité
du patient en réponse à l'activité globale
sur le corps humain des multiples principes actifs contenus dans
l'huile essentielle. La notion de terrain apparaît alors
fondamentale pour comprendre comment la plante médicinale
agit sur cet organisme.
La phytothérapie clinique plaçait la plante au centre
de la réflexion clinique et en faisait un usage symptomatique
et mécaniste. La plante était considérée
comme un objet utilitaire visant à remplacer les effets
néfastes des produits pharmaceutiques ou diminuer les risques
de récidive [81].
Au fil de la décennie, il devient peu à peu évident
aux yeux des docteurs Duraffourd et Lapraz qu'il faut développer
une nouvelle théorie qui place le patient et son terrain
au centre de la réflexion clinique. L'utilisation de plantes
médicinales doit être le résultat de la réflexion,
pas son fondement. En outre, il apparaît nécessaire
que les plantes soient appliquées en fonction des caractéristiques
particulières du terrain de l'individu et non pas exclusivement
en fonction des symptômes présentés. A la
fin de la décennie, les jeunes médecins commencent
à développer une théorie du terrain et de
la physiologie intégrative, mais ne sont pas encore parvenus
à la plénitude de la théorie qui sera appelée
plus tard "endobiogénie".
Christian
Duraffourd (à droite) et Jean-Claude Lapraz (à
gauche)
Paris, France, en 1978
|
[81] Lapraz JC, Clermont Tonnerre ML. : "La
médecine personnalisée: retrouver et garder la santé".
Paris, Editions Odile Jacob, 2021
[82] Valnet J, Duraffourd C, Lapraz JC : "Une médecine
nouvelle, phytothérapie et aromathérapie : Comment
guérir les maladies infectieuses par les plantes"
(Collections Médedines du terrain), Paris, Presses de la
Renaissance, 1978.
Phase 3, les années 1980 : formalisation d'une nouvelle
théorie, liens officiels et phytothérapie rationnelle
cliniques
Dans les années 1980, le terme "terrain" était
à la mode en France et utilisé par diverses traditions
de soins sans définition précise et scientifique.
A l'inverse, la théorie du terrain développée
par les docteurs Duraffourd et Lapraz a pris naissance dans les
observations et les réflexions que le docteur Duraffourd
a faites au cours de ses études de médecine : il
s'étonnait du fait que ni synthèse ni liens entre
les systèmes, les organes et les fonctions de l'organisme
humain n'étaient enseignés dans les cours à
la faculté. A partir de ces observations, cette "théorie
endocrinienne du terrain" a ainsi été solidement
établie sur les notions scientifiques de la physiologie
de l'époque tout en incorporant la pensée systémique
afin d'éviter l'écueil réductionniste.
Elle a évité aussi l'écueil de la terminologie
des systèmes médicaux pré-modernes et pré-scientifiques
et adopté un point de référence scientifique
et physiologique. En 1989, le docteur Duraffourd invente le néologisme
"endobiogénie"(1) pour marquer la spécificité
de la théorie du terrain qu'il a créée et
qu'il continue à développer avec le docteur Lapraz
et leur équipe de médecins en pleine croissance.
En 1990, le terme est utilisé pour la premiére fois
dans des conférences publiques, remplaçant le terme
général de "théorie du terrain".
Le terme endobiogénie signifie littéralement "comment
la vie est gérée par des processus internes".
En 1983, le concept de phytothérapie clinique commence
à attirer l'attention des universitaires.
Les docteurs Duraffourd et Lapraz débutent un enseignement
dans les universités de Lille et de Montpellier. Ils travaillent
avec le ministère français de la Santé et
participent à diverses commissions nationales et européennes,
prônant une phytothérapie clinique rationnelle. Cette
décennie les voit également participer à
des conférences et séminaires internationaux dans
toute l'Europe. Ils publient une série d'ouvrages spécifiques
de leur théorie détaillant les résultats
de leurs recherches et de leurs observations cliniques sur l'utilisation
des plantes médicinales (Cahiers de phytothérapie
clinique en 5 volumes entre 1982 et 1984) [83].
(1) Le Dr Lapraz raconte : "Christian m'a appelé
et m'a dit : Je propose d'appeler ma nouvelle théorie Endogénie.
Nous avons alors découvert que le terme était déjà
utilisé en biologie, en référence à
des processus internes ou endogènes et Christian a changé
le nom en Endbiogénie".
(83] Durrafourd C, Lapraz JC. Cahiers de phytothérapie
clinique, volume 5, Paris, Masson, 1984.
Phase 4, les années 1990 : avancées en endobiogénie
clinique et enseignement international
Les années 1990 voient la croissance de l'endobiogénie
et la diffusion de ses enseignements au-delà de l'Europe.
Pendant ces années un groupe de médecins qui travaillent
avec les docteurs Duraffourd et Lapraz organise des enseignements
fondés sur la théorie de l'endobiogénie.
La notion d'axes endocriniens d'actions cataboliques et anaboliques
alternées est développée. La relation entre
les hormones centrales et périphériques et les applications
cliniques de ces idées à divers troubles sont formalisées
entre les années 1990 et 2000. Avec un ensemble clair d'enseignements
cliniques développés sous la direction du docteur
Duraffourd, le docteur Lapraz et son équipe commencent
à voyager aux Etats-Unis (Lapraz) et au Royaume-Uni (Lapraz,
Colin Nicholls), au Mexique et en Afrique du Nord (Lapraz, Alain
Carillon et Jean-Christophe Charrié), initiant les cliniciens
aux concepts de l'endobiogénie et aux enseignements originaux..
Au fur et àmesure que la confiance dans la théorie
grandit, une série d'études de cas est présentée
en France et au Mexique, à la Faculté de médecine
de Mexico, avec la participation de l'Institut national d'anthropologie
et d'histoire et de la Société mexicaine de phytothérapie
clinique dirigée par le docteur Paul Hersch Martinez(2),
médecin chercheur et défenseur de l'endobiogénie
au Mexique.
Le travail humanitaire réalisé de 1997 à
2000 dans plusieurs pays africains est un autre signe de la confiance
croissante en l'endobiogénie. Le ministère de la
Santé du Sénégal a invité les docteurs
Duraffourd et Lapraz à mener un essai clinique utilisant
des plantes médicinales et de l'argile illite chez des
patients atteints de maux perforants plantaires d'origine lépreuse.
Le ministère de la Santé de Madagascar les a invités
à contribuer à la lutte contre une épidémie
de choléra (menée avec les docteurs Carillon et
Charrié. Les rapports ministériels officiels confirment
la réalité objective des résultats obtenus
dans ce type de pathologie en utilisant l'approche de l'endobiogénie
clinique.
De 1989 à 1996, les docteurs Duraffourd et Lapraz entament
une période fructueuse de consultation sur des patients
en oncologie en collaboration avec le professeur J. Reynier de
l'hôpital Boucicaut à Paris (AP-HP).
Dans cette même période, Duraffourd et Lapraz publient
une série de notes sur leurs travaux enoncobiologie. A
la suite de ces travaux, le docteur Duraffourd a cherché
un moyen permettant, à partir d'analyses de sang, de visualiser
et d'évaluer de façon précise le rôle
capital que la relativité exerce sur l'activité
physiologique. Il a appelé cette méthode d'analyse
"biologie des fonctions", et a développé
le premier algorithme dénommé "index génital"
d'un modèle de simulation qui allait en comporter plus
de 150.
La décennie culmine avec un congrès international
organisé en Tunisie par le professeur tunisien R. Chemli
et les docteurs Duraffourd et Lapraz (1997).
(2) Le Dr Hersch Martinez est docteur en médecine et
en sciences de la santé sociale, membre de l'Académie
nationale des sciences pharmaceutiques, chercheur à l'Institut
national d'anthropologie et d'histoire, président de la
Société mexicaine de phytothérapie clinique,
membre de la Société nationale de chercheurs, de
la Commission permanente de la pharmacopée et de la Commission
internationale pour la conservation des plantes.
Phase 5, les années 2000 : maturation de l'endobiogénie
Avec le nouveau millénaire, la Société
de phytothérapie est devenue la Société française
d'endobiogénie et médecine (SFEM).
L'endobiogénie est maintenant au premier plan en tant que
nouvelle théorie scientifique. En 2001, les docteurs Duraffourd
et Lapraz publient un ouvrage capital, le Traité de
phytothérapie clinique [84]. L'endobiogénie
en tant que théorie du terrain y est présentée
au grand public comme aux praticiens. La somme de trente années
de travail en phytothérapie clinique est réorganisée
et classée selon les principes de la physiologie intégrative.
Pour la première fois dans l'histoire connue de la médecine,
on présente l'utilisation de plantes médicinales
non pas en fonction des symptômes mais selon des principes
physiologiques intégratifs afin de réguler le terrain
critique du malade.
L'année 2004 voit la création d'un établissement
clinique et éducatif pour l'endobiogénie aux Etats-Unis
à Pocatello (Idaho), grâce au parrainage de feue
Anne-Marie Buhler de Time Labs, au soutien du docteur Jean Bokelmann
du département de médecine familiale de l'Université
d'état d'Idaho, et de Peter Buhler ainsi que d'Eric et
Annette Davis. Pendant cette décennie, le docteur Lapraz
a assuré une vingtaine de séminaires de formation
"la phytothérapie clinique avec début d'introduction
à la médecine de terrain endobiogénique"
dans diverses villes américaines.
C'est dans les années 2000 aussi que l'endobiogénie
est officiellement reconnue par le ministère de la Santé
du Mexique comme partie intégrante de la médecine
et qu'un centre de soins endobiogénique intégré
(CEMI), dirigé par le docteur Paul Hersch assisté
du docteur Miguel Garcéa Poujol, est ouvert dans la ville
de Mexico.
En 2007, les auteurs de ce livre se rencontrent pour la première
fois lors d'une conférence en Idaho. Le docteur Kamyar
M Hedayat est chef de l'unité des soins intensifs pédiatriques
et de la médecine intégrative à Shreveport,
en Louisiane. Cette réunion marque un tournant majeur dans
l'histoire de l'endobiogénie, car elle permet de jeter
les bases de l'utilisation de la déduction scientifique
rationnelle et de la méthode inductive pour aligner la
théorie de l'endobiogénie sur l'avant-garde des
mathématiques, de la physiologie et de la philosophie
La première question que Mr Hedayat a posée à
Mr Lapraz est la suivante : "Où sont les preuves
scientifiques ? ". C'est le début d'une longue
et fructueuse collaboration et d'une relation d'amitié.
A partir de ce moment, le docteur Lapraz travaille en étroite
collaboration avec le docteur Hedayat afin de lui permettre d'acquérir
une compréhension approfondie de l'endobiogénie
et il le forme à l'enseignement de l'endobiogénie
à travers le monde.
Alain Carillon, cours à la Faculté
de médecine.
Mexico.Mexique,
2009
|
En 2008, le docteur Lapraz crée avec les docteurs Carillon
et Charrié une nouvelle association professionnelle à
but non lucratif appelée Société internationale
de médecine endobiogénique et de physiologie intégrative
(SIMEPI),
dont l'objectif et de mettre l'accent sur la dimension internationale
de l'endobiogénie en médecine et d'insister sur
l'importance scientifique de la physiologie intégrative
en tant que méthode d'évaluation.
[84] Durraffourd C, Lapraz JC. "Traité de phytothérapie
clinuique : Médecine et Endobiogénie", Paris,
Masson, 2002.
Phase 6, de 2009 à aujourd'hui : un nouveau théoricien,
de nouveaux index et de nouvelles publicationss
Cette période est le temps des développements scientifiques
et des publications. Un premier objectif était d'établir
la théorie de l'endobiogénie et le rôle de
la modélisation biologique en médecine clinique.
Cela a été fait avec la publication d'articles théoriques
[85-86] suivis d'études rétrospectives avec des
collègues universitaires [87-89]. Le deuxième objectif,
en cours, est celui d'études prospectives effectuées
au niveau international sur les possibilités prédictives
et pronostiques de la biologie des fonctions.
Le défi consiste à élaborer de manière
exhaustive toute la théorie de l'endobiogénie, qui
est bien plus que l'outil de modélisation "biologie
des fonctions". A partir de 2013, le docteur Hedayat,
avec l'aide et le soutien du docteur Lapraz, s'est engagé
dans cette tâche, dont le résultat est la série
en quatre volumes de La Théorie de l'endobiogénie
qui, nous l'espérons, permettra de placer enfin la théorie
du docteur Duraffourd à l'avant-garde de la physiologie
intégrative..
Les contributions du docteur Hedayat portent sur quatre domaines
: les concepts théoriques, la biologie des index de fonction,
les nouvelles applications des plantes médicinales (voir
The Theory of Endobiogeny, volumes 2 à 4)(3)
et la pédagogie. Les concepts théoriques incluent
l'élaboration de la chronobiologie et de la cosmobiologie
ainsi que la caractérisation et la classification des sous-types
phénotypiques des troubles neuropsychiatriques (par exemple,
spasmophilie, dépression, autisme).
Dans la biologie des fonctions, le docteur Hedayat a introduit
de nouveaux biomarqueurs dans les calculs, des valeurs normatives
spécifiques à l'âge et au sexe, de nouveaux
index modélisant la physiologie et les aspects phénoménologiques
de la cognition et des tendances psychologiques. Il a apporté
de nouvelles applications de plantes médicinales, de champignons
et d'acides aminés basées sur la biologie des fonctions,
les index et l'endocrinologie évolutive. En pédagogie,
il a développé de nouvelles méthodes d'enseignement
qui établissent un lien entre l'histoire du patient, l'examen
clinique et les résultats de la biologie des fonctions
dans les troubles cliniques.
Cette décennie a également vu grandir le groupe
de chercheurs en endobiogénie et une activité en
plein essor. Des ouvrages sont parus pour le grand public [81,
90, 91] dans le cadre d'un mouvement citoyen collaboratif entre
patients et médecins qui plaident pour une meilleure pratique
de santé, et aussi pour les praticiens (docteur JC Charrié
et al, Se soigner au naturel, éditions Prat, 2012
; Les clés de l'alimentation anti-cancer, éditions
Terre
Vivante 2017) [81, 92].
Enseignement
de la phytothérapie clinique au Mexique
(à partir de 2006) sous la directions des docteurs
P. Hersch (4ème à gauche, rang du haut) et
J.C Lapraz.
|
Dans le domaine social, l'endobiogénie est
reconnue comme une forme de médecine officielle au sein
du système de santé publique du Mexique, et elle
est la seule forme de médecine utilisée par l'organisation
caritative Mission 22 pour traiter les vétérans
du service militaire américain qui souffrent d'un stress
post-traumatique.
Pour résumer, au cours des quatre dernières
décennies, la vision du docteur Duraffourd a été
développée par un nombre croissant de médecins
cliniciens en une approche scientifique clairement élaborée
des systèmes globaux appliqués à la médecine
clinique.
L'endobiogénie est une méthode synthétique
qui dérive de l'analyse scientifique rationnelle de données
physiologiques tout en respectant les connaissances traditionnelles
et empiriques dans un contexte humaniste. Elle évalue la
complexité et intègre des données àplusieurs
niveaux tout en maintenant la notion d'inter connectivité
et d'interdépendance. C'est une médecine intégratrice,
à bien distinguer de la médecine intégrative.
Commission de l'Evaluation
(3) Traduction française en cours.
[81] Lapraz JC; Clermont Tonnerre ML. : La médecine
personalisée : retrouver et garder la santé. Paris,
Odile Jacob, 2012.
[85] Lapraz JC, Hedayat KM. Endobiogny : a global approach to
systems biology (part 1 of 2). Globlal advances in health and
medecine : improving
healthcare outcomes worldwide. 2013 ; 2(1) : 64-78.
[86] Lapraz JC, Hedayat KM. Endobiogny : a global approach to
systems biology (part 2 of 2). Globlal advances in health and
medecine : improving healthcare outcomes worldwide. 2013 ; 2(2)
: 32-44.
[87] Buehning LJ, Hedayat KM, Sachdeva A, Golshan S, Lapraz JC.
A novel use of biomarkers in the modeling of cancer activity based
on the theory of endobiogeny. Global advances in health and medecine
: improving healthcare outcomes worldwide. 2014; 3(4) : 55-60.
[88] Hedayat KM, Schuff BM, Lapraz JC, & al : Genito-Thyroid
index : a gobal systems approach to the neutrophil-to-lymphocyte
ratio according to the theory of Endobiogeny applied to ambulatory
patients with chronic heart failure. JCardiol Clin Res 2017 5(1)
: 10091-10097.
[89] Hedayat KM, Lapraz JC, Schuff BM & al: a novel approach
to modeling tissue-level activity of cortisol levels according
to the theory of Endobiogeny, applied to chronic heart failure.
Journal of Complexity in Health Science. 2018; 1(1) : 3-8.
[90] Charrié JC, Clermont Tonnerre ML. Se soigner toute
l'année au naturel. Paris, Prat Editions, 2017.
[91] Charrié JC, Souffland-Groussard M, Bartczak S, Paslin
D., Lapraz JC. Les clés de l'alimentation anti-cancer et
maladies inflammatoires, infectieuses, auto-immune. Mens, Terre
Vivante Editions, 2017.
[92] Lapraz JC, Carillon A, Charrié JC et al : Plantes
médicinales : phytothérapie clinique intégrative
et médecine endobiogénique. Paris, Lavoisier Tec
et Doc, 2017.