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Dans la presse, sur le web...
Phytothérapie : la médecine par les plantes
[18
juin 2012] Article paru sur le site
des pharmaciens
réalisé en collaboration avec le Dr Jean-Claude
Lapraz, médecin généraliste, co-auteur du
Traité de Phytothérapie Clinique, et validé
par les pharmaciens membres du comité Giphar.
Les
plantes médicinales séduisent de nombreuses personnes
à la recherche de traitements plus naturels.
Peut-on tout soigner avec les
plantes et quels sont les risques ?
Phytothérapie : aux origines de la médecine
Pendant de nombreux siècles, les plantes médicinales
ont constitué le principal outil
thérapeutique à disposition de l'homme.
Leurs propriétés ont été mises en
évidence par l'observation des effets qu'elles généraient
sur l'organisme de ceux qui les absorbaient. Avec les progrès
de la chimie, les chercheurs ont été en mesure d'en
isoler les principes actifs,
ces substances chimiques naturelles
considérées comme responsables de leur action. Et,
par la suite, de les synthétiser artificiellement : l'industrie
pharmaceutique était née ! Les plantes médicinales,
jugées moins actives et fiables que le médicament
de synthèse furent alors écartées de la médecine.
La phytothérapie clinique
Depuis une trentaine d'années, un nouveau courant initié
en France s'est développé pour réintroduire
l'usage de la plante médicinale comme moyen de base pour
traiter les patients : la phytothérapie
clinique.
Synthèse entre la médecine traditionnelle et moderne,
cette approche repense l'utilisation de la plante médicinale
sous plusieurs conditions :
-
Usage
validé par les connaissances
scientifiques actuelles,
-
Reprenant
certaines données issues de la tradition,
-
Confirmé
par l'observation clinique d'un médecin et son raisonnement
médical (avec un diagnostic)
-
Stratégie
thérapeutique qui ne se limite pas au traitement des
symptômes, mais prend en compte l'état
général de l'organisme de la personne.
Quand utiliser la phytothérapie ?
"La phytothérapie permet de traiter
au moins 80% des maladies du quotidien", estime
le Dr Lapraz, co-auteur du Traité de Phytothérapie
Clinique. "A condition qu'elle soit utilisée correctement
par un médecin formé à l'usage des plantes
médicinales."
Quelle place alors pour les médicaments de synthèse?
"Ceux-ci restent appropriés pour les cas aigus, lorsque
le pronostic vital est en jeu
et que l'organisme n'est plus capable de faire face par lui-même
à l'intensité de l'agression que représente
la maladie. La phytothérapie peut alors aussi jouer un
rôle important comme complément
des traitements lourds, dans le but d'aider l'organisme
du patient à mieux les supporter".
Automédication : quels risques ?
Rhumes, rhinopharyngites, poussées de rhumatismes,
Il existe des plantes pouvant aider face à ces maux du
quotidien. Faut-il absolument consulter un médecin phytothérapeute
avant d'en prendre ? "L'automédication comporte plusieurs
dangers" répond le Dr Lapraz. "Prendre une plante
inadaptée à son problème, créer une
interférence avec des médicaments de synthèse,
etc. Mieux vaut demander conseil à
un pharmacien, qui a étudié l'action
des plantes médicinales pendant ses études."
Mais gare à l'automédication au long
terme ! "Il ne faut pas consommer une plante sans
diagnostic médical pendant des mois. " met en garde
Jean-Claude Lapraz. "A cause de ses actions souvent multiples,
celle-ci peut produire à long terme des effets inverses
à ceux escomptés sur l'organisme. C'est pourquoi
il est primordial qu'un médecin phytothérapeute
pose un diagnostic. Ensuite, il pourra mieux diriger la prise
des plantes, le tout encadré par des bilans réguliers."
Mode d'utilisation
Les plantes médicinales peuvent être prises sous
différentes formes :
1. Pour un usage externe
: lotion, bain, fumigation (faire bouillir ou brûler des
plantes et en respirer les vapeurs)
2. Pour un usage interne :
-
sous
leur forme classique bien
connue : infusion, décoction, macération, plante
séchée réduite en poudre incorporée
aux aliments ou en gélules à avaler
-
sous
leur forme moderne : * diverses
préparations : alcooliques
(plante en dilution dans de l'alcool), huileuses ou à
base d'autres solvants, à prendre en gouttes à
avaler * "Phytomédicaments"
vendus en pharmacie, utilisant des procédés
plus standardisés (extraits secs
mis en gélules, etc.)
Plus d'infos : Marie Laure de Clermont Tonnerre et Jean-Claude
Lapraz, La
Médecine Personnalisée - Retrouver et garder la
santé, Edition Odile Jacob, Mars, 2012
Sources
*Petit Larousse de Plantes qui guérissent, Editions Larousse,
2006
*Traité de Phytothérapie Clinique, Christian Duraffourd
et Jean-Claude Lapraz, Editions Masson, Paris, 2002
Article réalisé en collaboration avec le Dr
Jean-Claude Lapraz, médecin généraliste,
co-auteur du Traité de Phytothérapie Clinique, et
validé par les pharmaciens membres du comité Giphar
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